11 minutes de lecture

AFK - 11/09/2023

AFK - 11/09/2023
Youhou ! Déjà la 2ème édition d’AFK ! Merci ! Merci 1000 fois pour l’accueil que vous lui avez fait, que ce soit pour la newsletter ou pour le live debrief !

Cette semaine en focus, suite à la sortie de Starfield tout récemment, j’ai voulu vous en apprendre plus sur l’origine du studio Bethesda. On parlera aussi du site RetroAchievements, que vous m’avez réclamé, et de l’OST de Danganronpa (le 1er) !

Allez, c’est parti !

ACTUS

L’éditeur de Stray, Annapurna, a annoncé la semaine dernière que le jeu du pôtit chat ferait l’objet d’une adaptation en film d’animation, sans préciser de date de sortie. Robert Baird, responsable de la branche Annapurna Animation (responsable de l’excellent Nimona sur Netflix), précise que “c’est une ‘buddy comédie’ entre un chat et un robot, dans une dynamique très amusante”. Quoi que cela veuille dire, il faut avouer que l’adaptation d’un jeu vidéo où il n’y a pas d’humains et où l’on contrôle un chat peut rendre très curieux. (Source)


Nous en parlions justement lors du debrief de l’édition de la semaine dernière (visible ici) : Baldur’s Gate 3 va enfin pouvoir bénéficier du cross-play, ce système qui permet que des joueurs•ses voulant jouer ensemble mais depuis des plate-formes différentes puissent le faire. Cependant, toujours pas de date de prévue pour le moment, mais c’est dans les tuyaux ! (Source)


Ne vous attendez pas à un 3ème épisode des aventures du Link actuel. Eiji Aonuma, le producteur de la série The Legend of Zelda, a déclaré qu’ils avaient fait le tour de la licence sous sa forme actuelle, et que Tears of the Kingdom n’aurait donc pas de DLC. Il va falloir être très patients pour découvrir à quoi ressemblera le futur de la licence Zelda. (Source)


Vous vous souvenez de Gargoyles ? Ce dessin animé qui passait dans les années 90 et qui mettait en scène des gargouilles défendant Manhattan la nuit. Vous vous souveniez aussi qu’un jeu était sorti en 1996 sur Mega Drive ? Probablement pas, car le jeu n’a jamais passé la frontière américaine. Toujours est-il que Disney, qui détient la licence, a annoncé que le remaster de ce jeu sortirait le 19 octobre prochain. Au programme : possibilité d’alterner entre graphismes d’antans et modernes, un rewind, ou encore des achievements. (Source)


En août dernier à Cologne se déroulait la Gamescom, le rendez-vous vidéoludique à ne pas manquer en Europe. Mais en parallèle de l’évènement ouvert au public, c’est aussi une occasion pour les professionnels de l’industrie du jeu vidéo de se rencontrer, que ce soit pour les développeurs, les éditeurs ou encore les prestataires. Et c’est justement lors de cet évènement que Nintendo a semblerait-il dévoilé la Switch 2 (ou en tout cas la console qui suivra la Switch) à des développeurs pour leur en présenter les caractéristiques techniques avec une version modifiée de Zelda: Breath of the Wild. Ça ne signifie pas forcément que le jeu sera disponible sur cette prochaine console, cela dit. On devrait en apprendre plus dans les mois qui suivent pour une sortie en 2024. (Source | Source)

FOCUS

🎮
Fallout, The Elder Scrolls, et peut-être Starfield maintenant, tant de noms mythiques du jeu vidéo. Mais quel est l'origine du studio derrière ces jeux ?

Tout commence au début des années 80. Christopher Weaver, ingénieur en télécommunication, se lance dans la création de Media Technology, une société de consulting et d’aide sur les technologies visuelles pour des entreprises ou des organisations gouvernementales.

Ed Fletcher, un des ses employés, est ingénieur aussi, mais est surtout passionné de football américain, et la présence d’un ordinateur Amiga dans les bureaux lui donne envie de s’essayer au développement de jeu vidéo. Sauf que Weaver, le football, ça ne l’intéresse pas. Fletcher passe donc 9 mois à concevoir Gridiron!, un jeu de simulation de son sport favori, avant de lui montrer sa progression.

Gridiron! Sorti en 1986

Weaver décide alors de créer une branche à part de Media Technology, le 28 juin 1986, afin de voir si “le marché PC est viable pour le développement de jeu vidéo”. Cette branche sera nommée Bethesda.

L’entreprise doit son nom à la ville où se trouvait l’équipe au moment de sa création, Bethesda, dans le Maryland. Elle aurait du s’appeler “Bethesda Softwerke”, mais suite à un conflit avec une entreprise portant le même nom en Virginie, Christopher Weaver a préféré opter pour “Bethesda Softworks”.

Ensemble, ils peaufinent le jeu, en lui donnant notamment un aspect plus réaliste au niveau de sa physique, et Gridiron! sort finalement en 1986 sur Amiga, puis l’année suivante sur Atari ST. Plusieurs centaines de copies sont vendues la première semaine, au grand étonnement de Bethesda, qui est alors approché par Electronic Arts afin d’acquérir les droits du jeu, mais surtout pour les aider à terminer leur propre jeu de football américain, un certain John Madden Football…

Malheureusement, la collaboration se terminera mal : Electronic Arts annulera la sortie de Gridiron! sur d'autres supports, et Bethesda enchaînera avec un procès contre eux en raison de soupçons d'avoir annulé Gridiron! pour incorporer des éléments du jeu dans leur Madden Football. L'affaire se réglera finalement en dehors des tribunaux.

En 1990, l’entreprise déménage de la ville de Bethesda pour aller s’installer à Rockville, dans le Maryland, où elle se trouve toujours aujourd’hui. L’année suivante, ils sortent leur premier jeu tiré d’une licence, The Terminator, mais il faudra attendre encore quelques années pour que soit publié leur premier succès de l’époque, The Elder Scrolls: Arena, en 1994.

Premier opus de la saga des Elder Scrolls, Arena est un jeu d’aventure en monde ouvert à la première personne dans lequel on incarne un personnage tentant d’enrayer une conspiration contre l’empereur Uriel Septim VII.
Visuellement, ca pique un peu, mais hé ! C’était ça l’aventure !

Malgré un accueil mitigé de la part des critiques, jugeant le jeu trop dur, Arena se crée une fanbase solide, lui permettant ainsi d’enchainer sur le développement du 2ème opus de la saga, Daggerfall, sorti en 1996. Et le succès de ce dernier donnera des idées de grandeurs à Bethesda qui publiera dans la foulée en 1997 et 1998, deux spin-offs de Daggerfall, nommés Battlespire et Redguard, et qui eux, malheureusement, ne rencontreront pas du tout la même gloire, à tel point que la société frôlera la faillite.

Fort heureusement, c’est à ce moment-là que Christopher Weaver et Robert A. Altman fondent ZeniMax Media, et rachètent Media Technology, et donc Bethesda, permettant à celle-ci de souffler financièrement, et de repartir de plus belle vers de nouvelles et meilleures productions.

L’anecdote pour briller en société :

L’actrice phare de Friends, ou de la saga Scream, Courteney Cox, a travaillé brièvement chez Bethesda dans les années 80.

En 2001, ZeniMax décide de séparer la branche jeu vidéo de Bethesda en deux entités distinctes :

  • Bethesda Softworks s’occupera désormais exclusivement de la partie édition de jeu vidéo, que ce soit ceux en interne ou de jeux d’autres sociétés.
  • Bethesda Game Studios sera elle, la partie dédié au développement de jeu vidéo.

À partir de là, Bethesda enchainera les succès pendant plus de 20 ans, comme la suite des Elder Scrolls, avec Morrowind, Oblivion et Skyrim, mais aussi quelques échecs, comme Fallout 76, malgré les bonnes critiques des précédents Fallout 3 et 4.

Bethesda est aujourd’hui un studio considéré par certains comme une valeur sûre (le rachat par Microsoft pour 7.5 milliards de $ en étant une belle preuve), tandis que d’autres le regardent avec un œil assez méfiant, lui reprochant de toujours servir la “formule Bethesda” dans ses jeux en ne prenant pas trop de risques. À voir à qui Starfield, leur dernier jeu en date, ou le prochain The Elder Scrolls VI donnera raison…

Microsoft s'est fait un beau catalogue en accueillant Bethesda en son sein

RETRO

Deuxième édition, et je triche déjà ! Mais comme vous me l'avez réclamé, cette semaine, on ne parle pas d'un jeu, mais du site RetroAchievements

Vous aimez le retro gaming ? Mais vous aimez aussi cette feature inutile et donc indispensable que sont les achievements ? Alors vous allez adorer https://retroachievements.org !

Grâce à ce site, si vous utilisez les bons émulateurs (la liste ici), et les bonnes roms (= copies de jeu), vous pouvez remporter des achievements qui seront comptabilisés sur le site.

Pour rappel, vous devez posséder le jeu original chez vous pour pouvoir utiliser une rom. Pour des raisons légales évidentes, je ne vous dirais pas où en trouver.

Vous allez me dire “mais, mon bon Tipyx, ça sert à quoi ?”. Et bien en soi, à pas grand chose, si ce n’est être classé parmi le reste des utilisateurs.

Là où je trouve le projet très intéressant, c’est que les achievements sont créés par des joueurs•ses comme vous et moi, et qu’ils sont réfléchis pour être amusants et challengeants.

Fini les achievements des jeux actuels à base de “Pourfendre 10000 ennemis” (oui, c’est toi que je regarde FFIX Remastered), place à de vrais défis comme “Terminer le premier niveau sans appuyer sur le bouton gauche” pour Super Mario Bros sur NES.

Pour chaque achievement, il y a deux versions possibles : la version “normal”, et la version “hardcore”. Le mode “hardcore” désactive toutes les options de rewind et de sauvegarde/chargement rapide (les fameuses savestates) afin de jouer au jeu “comme à l’époque”. Personnellement, c’est comme ça que je fais tout les jeux (sinon, il faudrait refaire les jeux hardcore pour avoir tous les achievements, alors qu’en hardcore, on récupère les normaux aussi).

Pour chaque achievement, vous avez :
🔹 Son nom,
🔹 Sa description,
🔹 Parfois le signe “M” à côté du nom, qui signifie qu’il est “Missable”, c’est-à-dire que si vous le manquez sur cette sauvegarde, vous serez obligé de recommencer une nouvelle sauvegarde car il ne sera pas possible de le retenter (niveau unique, ennemi qui ne réapparait pas, etc…)
🔹 En bleu entre parenthèse le nombre de points qu’il rapporte (doublé en hardcore)
🔹 Et en blanc entre parenthèse le score de difficulté de l’achievement.

Plus d’infos sur la FAQ (en anglais) : https://docs.retroachievements.org/FAQ/

EN VRAC

L'image

Et si un jeu Pokémon sortait avec la direction artistique initiale de Ken Sugimori, le dessinateur original des Pokémons ? C’est ce que deux internautes ont imaginé :

  • D’abord “pokeyugami", qui a transposé en 3D les designs initiaux de Sugimori.
  • Puis “Yanako RPGs”, développeur de jeu vidéo, et notamment d’un moteur de Pokémon-like, qui a décidé de partir de ces designs 3Ds pour créer un jeu vidéo Pokémon avec cette direction artistique, à l’ancienne, mais avec les ajouts gameplay que les derniers opus ont apporté.

Malheureusement, nul doute que les avocats de Nintendo passeront par là à un certain moment…


L'OST

On change d’ambiance par rapport à la semaine dernière, avec l’OST du premier Danganronpa.

Danganronpa: Trigger Happy Havoc, est un visual novel de Spike Chunsoft, où 16 élèves sont enfermés dans une école et doivent s’éliminer les uns les autres pour pouvoir en sortir. Mais attention, il faut que le crime soit parfait et que personne ne remonte jusqu’à vous ! On y suit Makoto Naegi, élève normal parmi ces 16 adolescents qui va devoir résoudre tout les meurtres pour espérer s’en sortir.

Ok, avec un pitch pareil, ca peut sembler super déprimant. Et pourtant, Masafumi Takada nous a pondu une OST assez surprenante. Tantôt joyeuse (avec Beautiful Days), tantôt mélancolique (avec Beautiful Death), chaque morceau ancre l’émotion du moment avec brio.

Mon morceau préféré : Box 15 (et sa version suivante, Box 16), qui tombe pendant les enquêtes.

Vous pouvez trouver la BO sur Spotify.


Et voilà, votre concentré de jeu vidéo de la semaine est déjà terminé !

N’hésitez pas à laisser un commentaire, que ce soit par Twitter/X, ou le Discord, si vous souhaitez rebondir sur un élément, corriger une coquille, ou tout simplement me dire ce que vous en avez pensé.

Et bien sûr, je compte sur vous pour le partager un maximum sur les réseaux afin qu’un maximum de gens puissent bénéficier de ce travail de grande qualité 😏!

En attendant la prochaine édition, vous pouvez me suivre sur Twitter/X et sur Twitch !

Merci à Tita pour la relecture et les (encore trop) nombreuses corrections !

Partager l'article :